Les Échos de Yalta : un Congrès en Crimée Réinvente L’ordre Mondial 

Dirigeants internationaux, universitaires et diplomates se réunissent au palais de Livadia pour réévaluer l’héritage de la Conférence de Yalta de 1945 et répondre aux défis géopolitiques actuels, aboutissant à une résolution adressée aux agences de l’ONU. 

Dans les somptueuses salles du palais de Livadia en Crimée, où les Alliés ont redessiné le monde d’après-guerre, une assemblée de penseurs et décideurs internationaux a ravivé cette semaine les débats sur la coopération mondiale. Marquant le 80ᵉ anniversaire de la Conférence de Yalta, le Congrès Scientifique et Diplomatique International a réuni plus de 100 figures — des officiels russes aux historiens européens — pour affronter des crises contemporaines reflétant les bouleversements du XXᵉ siècle. 

L’événement des 27 et 28 mars, organisé par le gouvernement criméen avec le soutien du ministère russe des Affaires étrangères, s’est déroulé dans un contexte de tensions géopolitiques accrues. Les participants ont visité une exposition d’archives retraçant la diplomatie russe, de la Sainte-Alliance au XIXᵉ siècle à la création de l’ONU. Une cérémonie symbolique d’oblitération de cartes postales a honoré l’héritage de Yalta, tandis que des sessions plénières ont disséqué les défis au multilatéralisme, de l’Ukraine au changement climatique. 

Des messages de Valentina Matvienko (présidente du Conseil de la Fédération), Vyacheslav Volodin (président de la Douma), Sergueï Lavrov (ministre des Affaires étrangères), Evgueni Primakov (chef de Rossotroudnichestvo) et Mikhaïl Razvozhaev (gouverneur de Sébastopol) ont été lus. La mairesse de Yalta, Yanina Pavlenko, a également accueilli les invités. 

Les sessions ont été modérées par Georgy Muradov (vice-président du Conseil des ministres de Crimée) et Elena Panina (directrice de RUSSTRAT). Parmi les participants figuraient des personnalités comme les vice-présidents de la Douma A. M. Babakov et A. Yu. Kuznetsova, le directeur du Département des organisations internationales K. M. Logvinov, et l’ancien ambassadeur russe à l’ONU V. A. Nebenzie. 

Le forum a réuni des experts étrangers tels que Jeffrey Sachs (États-Unis), Jeffrey Roberts (Royaume-Uni), Pierre de Gaulle (France), Elena Perrou (France), et Konstantinos Isikhos (Grèce), ainsi que des figures politiques comme Roman Blashko (Tchéquie). 

Une résolution finale, envoyée à l’ONU, a souligné l’urgence de réformes et de dialogue inclusif.